La Palestine en 11 instantanés
Hildegard De Vuyst – dramaturge et coordinatrice de la PASS
PASS est le nom du trajet-Palestine conjoint du KVS, des ballets C de la B et de l’A.M. Gattan Foundation. C’est l’acronyme de Performing Arts Summer School, une série d’ateliers qui ont lieu dans le vieux centre de Birzeit en Cisjordanie ainsi qu’à Bruxelles.
Mais ‘pass’ signifie également impulsion, passe, passage, transition, accès ou approche. En ce sens, il couvre exactement toute la portée de ce que vise PASS en Palestine : donner une impulsion à de jeunes artistes de la scène. La Palestine en 11 instantanés esquisse ici 5 ans d’action et évoque des moments marquants.
Birzeit, le 27 août 2009
C'est le dernier soir de l'atelier à Birzeit. En l'espace de 4 semaines, avec 9 jeunes Palestiniens, nous avons mis sur pied le spectacle In the Park*, que nous jouons une dernière fois à 21 h30. Ce n'est pas vraiment une heure conventionnelle, mais c'est le Ramadan. Nous jouons dehors, sur deux petites scènes pavées, derrière le bâtiment principal, dans le jardin. L'équipement - câbles, amplis et projecteurs mobiles - que nous a fourni Atallah, le technicien local, n'aurait rien à envier à un festival d'été belge. La mosquée est juste à côté, nous devons donc nous en accommoder et profiter des intervalles entre les prières, sinon nos installations sonores se télescopent. Khaled Ellayan vient voir le spectacle pour fa deuxième fois. Il occupe plus d'un poste, mais il est avant tout l’initiateur du Ramallah Contemporary Dance Festival, un festival dont la programmation, faute d'argent, était à l'origine surtout dictée par les ambassades, mais qui entre-temps, prend une allure bien particulière. Nous sommes invités pour l'édition prochaine, en avril-mai 2010. Khaled collabore avec les festivals de Beyrouth et d'Amman, il est d'avis que nous devrions aussi aller jouer là-bas. Ce n'est pas l'envie qui nous en manque. Mais ce n'est pas possible. Un des participants, Nibal, est originaire d'Isfiya, un village palestinien près de Haïfa. Nibal a un passeport israélien, elle ne peut donc entrer au Liban, pas même en tant que Palestinienne. Le summum serait de jouer à Jérusatem. Pour Nibal, ça ne pose pas de problème, mais pour les autre si, ils résident tous en Cisjordanie. Avec leur carte d'identité verte, ils ne peuvent entrer à Jérusalem qu'avec l’autorisation des Israéliens. Or, recevoir cette autorisation, c'est un peu comme gagner un tirage au sort. Les conditions d'octroi ne sont pas clairement définies. Les jeunes ont moins de chance encore, ils pourraient se faire sauter, cette arrière-pensée est bien ancrée. Mais la perspective n'est pas exclue. Et nous apprenons à dire 'inch'allah', 's'il plaît à Dieu'.
Ramallah, le 5 novembre 2004
Aujourd'hui, j'ai 41 ans et je suis sur la scène du Ramallah Cultural Palace, l'équivalent palestinien de la Salle Rouge de deSingel. Ce sont les Japonais qui ont implanté ce bâtiment sur une des collines autour de Ramallah et en signe de gratitude, la route qui y conduit s'appelle désormais Tokyo Street. Cette institution ne reçoit aucun budget. Il faut donc compter 1000 dollars de loyer pour la salle, règle qui s'applique aussi aux organisations locales. Nous terminons une semaine d'ateliers mouvementée. Le metteur en scène Alain Platel (les ballets C de la B) m'a demandé de faire partie de l'équipe, avec d'autres compagnons.
C'est la première fois que je viens en Palestine et je n'y comprends presque rien. Je n'ai vu de l'occupation que le Qalandia Checkpoint et un morceau du Mur. Pour le reste ce sont surtout des affrontements artistiques qui m'accaparent: la tension entre les danseurs d'El Funoun et les acteurs d'Ashtar Theatre et de Theatre Day Productions; la résistance contra la ‘performance’ du Belge Ben Benaouisse qui, vêtu d’habits rouges de femme et juché sur des hauts talons,
Joue de la flûte sur Let's Dance de Bowie; contre les deux jeunes filles qui se sont mêlées aux danseurs dans le studio de danse. Je capte les portes qui s'ouvrent toutes grandes pendant l'ate1ier puis qui se referment l’une après l'autre à l'approche de la confrontation avec le public.
J'ai longtemps pensé que la résistance à l’encontre de Ben travesti et des jeunes filles sensuelles était liée à des visions dérangeantes de la femme. Mais ce n’est pas vrai. La société palestinienne est bel et bien régie par une séparation PB@ stricte entre le privé et le public. Alors, qu'y a-t-it ? Il y a que Ben et les jeunes filles. mais aussi les acteurs. sapent le droit au professionnalisme d'El Funoun. A ce stade, 11s sont obligés d'extorquer la reconnaissance sociale de leurs ‘arts', et leur seul moyen d’y arriver est de faire ce que d’autres ne peuvent pas faire. La technique, l’entrainement, la discipline priment, même si la dabké, la danse populaire palestinienne, est à la base de tout. Ben joue de la flûte et, tel le dératiseur d'Hamelin, il crie au public de danser avec lui: Let's dance ! Tous sur la scène du Ramallah Cultural Palace ! Mais c'est compter sans la 'police des arts’ palestinienne.
Jérusalem, le 21 août 2009
Je pousse la porte au petit hôpital du Croissant Rouge dans Jérusalem-Est, au pied du Mont des Oliviers. Dans le département maternité, il y a une liste de noms; tous en volutes arabes sauf un. Hier, Nour est né, le fils de Jessika De Vlieghere et de Shadi Zmorrod, et mon filleul. J'ai fait la connaissance de Jessika à Ramallah en mai 2005, dans le jardin du café Sangrias. Un an plus tard, elle avait fondé avec Shadi le Cirque palestinien qui a ouvert ses portes au cours de l'été 2006, presque en même temps que le premier atelier de PASS. Ce cirque est un endroit merveilleux. Allégé de tout le poids de la tradition, il est un mélange de théâtre, de danse, d'acrobatie et de toutes les disciplines intermédiaires·: un gîte pour l'expression corporelle, pour les hommes et pour les femmes, populaire et accessible à tous.
Et maintenant, le voilà: le fils du Cirque. Il a passé une première nuit difficile avec sa maman, dans ce petit hôpital, où 4 jeunes mamans s'alignent, derrière des rideaux. La nuit, il n'y a pas d'assistance, pas de conseil pour changer la première couche et pour commencer à allaiter.
Jessica avait fait ce choix d'accoucher dans un hôpital palestinien et pas dans un établissement juif, calque parfait des hôpitaux occidentaux. Et soudain, je comprends qu'ici, chaque décision, y compris pour les choses de base comme l'accouchement d'un enfant, est une décision politique qui a de grandes conséquences jusque dans l'intimité la plus profonde de tout notre être.
Jérusalem/Ramallah, le 3 décembre 2005
Je ne suis pas la seule Belge linscrite via le Jerusalem Hotel à cette visite guidée du Mur. Tom Peeters du journal De Tijd attend lui aussi Abu Hassan. Je comprends sans peine que les autorités israéliennes aient l'intention de faire taire cet homme. Dans ce conflit, tout tourne autour de la représentation, de la lutte pour et dans les médias. Mais Abu Hassan vous apprend à regarder réellement. Et je vols que le mur n'est pas érigé entre les Palestiniens et les Juifs, mais qu'il sépare les Palestiniens des Palestiniens. Je vois les maisons palestiniennes détruites et de nouvelles colonies Juives implantées dans ce qui s'appelle Jérusalem-Est, la partie arabe de la ville annexée de façon illégitime après la guerre des 6 Jours. Partout, je suis témoin de l'impitoyable logique des faits accomplis: faire main basse sur le plus de terroire possible avec le moins de Palestiniens possible.
L'après-midi, Tom Peeters a rendez-vous à Ramallah avec Fatin Farhat de Sakakini Cultural Center, une organisation qui se concentre surtout sur les arts plastiques mais qui offre un refuge au poète Mahmoud Darwish. Je m'invite, je l'accompagne. Farhat est soulagée que je ne me pointe pas avec l'un ou l'autre 'scénario de paix', le genre de projets pour lequel quelqu'un à l'étranger imagine une collaboration entre Palestiniens et lsraéliens et lui associe da gros moyens. L’image qu'elle ébauche des limites étroites dans lesquelles sont confinées le théâtre et la danse est peu réjouissante: concurrence acharnée, anciennes rancœurs, hostilités politiques, accusations de collaboration avec Israël, course aux sponsors étrangers. Chacun essaie de fonder la première école palestinienne de théâtre ou de danse dans son arrière-cour. Pourvu qu'on soit les premiers. Comme si l'occupation n'était assez grave en soi.
Camp Jalazon, le 30 mai 2005
Je ne savais pas qu'il y avait des camps de réfugiés palestiniens en Cisjordanie. J’avais toujours cru qu'if n'y en avait
qu'au Liban ou en Jordanie. Un de mes amis a organisé une visite au Camp Jalazon, pas loin de Ramallah. Je ne sais pas à quoi je m'attendais, en tout cas, pas à ceci: un enchevêtrement en béton de ruelles et de passages ou un étage vient s'entasser sur chaque étage existent avec pour résultat une densité de population à couper le souffle. Je suis accueillie comme une reine et je fais le tour de toutes les facilités mises en place par l'UNWRA: la petite école, la petite clinique. Un médecin est prêt à répondre à mes questions. Je lui demande quels sont les maux les plus fréquents. La réponse tombe comme un couperet: la violence domestique. La frustration, le chômage, le manque de perspective, tout pousse 1es hommes du camp à porter des coups bas, à frapper ceux qui sont encore plus bas sur l'échelle sociale: les femmes et les enfants. Celui qui ne contrôle pas sa propre existence s’efforce de contrôler la vie d'autrui …
Il règne un certain malaise entre le Camp Jalazon et le village voisin. Il y a une grande interaction, certes, mais les habitants du camp ne participeront pas aux prochaines élections locales. D’ailleurs, ils donneraient l'impression de renoncer à leur statut de réfugiés et donc de renoncer aussi à croire en un retour - pensée inadmissible.
Bruxelles, le 11 novembre 2009
Cela fait 5 ans aujourd'hui qu'Arafat est décédé à Paris. Et c'est une nouvelle toute différente qui arrive dans ma boite mail, une brève, la meilleure depuis des années en provenance de la Cisjordanie. Une nouvelle compagnie a vu le jour: l'Orient & Dance Theatre, avec les salutations du manager Maher Shawamreh. Maher s'est impliqué dans chaque étape du trajet-PASS, même s'il devait pour cela décaler son travail dans l'entreprise d'électricité à des heures impossibles. Cela faisait des années que Maher était tout dévoué à El Funoun, mais pourtant il a franchi le pas et fondé sa propre compagnie. Ça a toujours été l'engament de PASS: donner des impulsions aux créateurs qui peuvent être le moteur de leurs propres créations et de nouvelles structures. La nouvelle compagnie n'a pas encore de site web mais bien une adresse mail : info@onentdt.org.
Salfit, le 8 décembre 2005
Je vais à Satfit, avec l'Ashtar Theatre, où la troupe va jouer son spectacle The Story of Mona II. C'est du 'législative theatre'. du théâtre législatif, une branche du théâtre des Opprimés. Le Brésilien Augusto Boal a élaboré une méthode grâce à laquelle le théâtre devient l’instrument d’une transformation sociale. Le public peut participer activement en se mêlant de certaines scènes ou situations pour changer le cours de l’histoire.
La salle se remplit lentement, le public est exclusivement composé de femmes et de leurs enfants. En une demi-heure les acteurs jouent l’histoire d'une jeune fille douée contrainte d'interrompre ses études et de se marier. Elle refuse et sa famille la tue. Les coupables s'en sortent avec une peine insignifiante.
Les femmes peuvent non seulement arrêter 1e récit et se glisser dans la peau des personnages opprimés, elles peuvent aussi proposer des changements dans la loi. La troupe Ashtar présentera ces propositions au parlement après sa tournée en Cisjordanie. Le débat est houleux, mais peu à peu, un petit groupe de musulmanes voilées monopolise la discussion. La proposition de certaines femmes de punir les crimes d'honneur comme d'autres crimes capitaux ne remporte pas l’unanimité des voix. Les acteurs -des chrétiens grecs orthodoxes pour la plupart -ont beau avoir le courage de préserver le débat, sous mes yeux, la société palestinienne pluraliste se démantèle.
Jénine, le 21 décembre 2008
C'est fa première fois que Je me rends dans le Nord de la Cisjordanie, à Jénine. Je vais rendre visite à la famille Zarour, dont deux membres déjà sont passés par la PASS. Azza n'a participé qu'au premier atelier, elle a ensuite été choisie comme présentatrice pour MSC 3, te Club RTL arabe, basé à Dubai. Sa sœur Zina était en fait trop jeune pour participer au deuxième atelier, elle avait tout juste 16 ans, mais elle faisait preuve d’une motivation et maturité si grandes qu’elle a par la suite également reçu une invitation pour Bruxelles.
La veille, Azza est arrivé à Dubaï, pour des brèves vacances en famille. S'il n’est pas question de concurrence entre les deux sœurs, Zina, un peu dans l'ombre de sa ravissante aînée, rayonne quand je fais son éloge en présence de ses parents. Et Rashid, le petit frère, se mêle à tout bout de champ à la conversation, dans un anglais impeccable. La confiance, dit le père, c'est ça la clef. Nous donnons de la confiance à nos enfants, sans faire de différence entre filles ou garçons. Il avoue que des voisins l'interpellent souvent à ce sujet, mais chaque fois, il tante de les persuader de faire comme lui. C'est ainsi que Zina peut aussi suivre des cours au Freedom Theatre, un théâtre qui s'est établi en plein cœur du camp de Jénine, mais que la communauté voit d'un mauvais œil. Le Freedom Theatre a été fondé par la Juive Arna Mer qui avait épousé le Palestinien Khamis. Le fils d'Arna a réouvert le théâtre après l’assaut dévastateur d'Israël sur le camp Jénine en 2002, mais il doit affronter une opposition tenace.
Pas facile de vivre à Jénine. Et le Freedom Theatre n'est pas le seul à en faire l'expérience. Al Kamandjâti, le centre de musique aux larges ramifications, qui œuvre avec les instruments de Music Fund belge, est rapidement devenu la cible de la haine de l'art et de la culture si typique des combattants locaux. Les bâtiments de l'école de musique, ou Rashid Zarour suivait aussi des cours, ont été incendiés, avec les instruments et tout l'équipement.
Bruxelles, le 7 novembre 2009
A Zaventem, Ahmad Tubassi franchit la sortie UE. Pas mal pour un apatride du camp de réfugiés de Jénine. Après la PASS de l'année passée à Bruxelles, Tubassi a décidé de ne pas retourner en Palestine. La Norvège lui a octroyé l'asile, il suit maintenant une formation théâtrale dans ce pays. Les Norvégiens n’accordent peut-être l'asile qu'au compte-gouttes, mais leurs procédures sont rapides (6 semaines !) et dans la foulée, ils s'occupent bien des demandeurs d'asile.
Ahmad, détenu dans une prison israélienne de ses 17 à ses 21 ana, n'a plus voulu entendre parler, de lutte armée, une fois sorti. S’est-il tourné vers le théâtre parce qu’entre-temps, le Freedom Theatre avait ouvert ses portes en face de la demeure familiale. Je me souviens d'une discussion avec le coordinateur du Freedom Theatre comme si c'était hier.
Pour lui, ce n'était guère une grande perte que Tubassi ne termine pas fa première année à la première école de théâtre en Palestine. Ce n'était qu'un clown. Il fallait d'abord démolir cela complètement pour pouvoir construire du neuf à la place. Démolir, construire? Tubassi n'a plus eu besoin de m’expliquer pourquoi il ne voulait pas rentrer à Jénine. 11 veut retourner en Palestine, oui, mais armé de l'expertise de l'homme de théâtre.
Nous quittons Zaventem et nous nous dirigeons vers le KVS, nous longeons le camp de tentes où la Belgique accueille provisoirement ses demandeurs d'asile.
Ramallah, Le 22 juin 2006
Avec une petite délégation du KVS, nous voici au restaurant Zahrour, au cœur de Ramallah. Nous sommes Jeudi soir, il y a une foule. Un écran géant trône dans la cour intérieure dans l'attente du prochain match de championnat du monde. On sert les entrées alors que pas loin, les coups de feu crépitent. Au-dessus de nos têtes apparaissent des traits roses et jaunes. Ai-je bien vu ? Des balles ? On nous exhorte à rentrer, une table est dressée pour nous. La rue est bouchée par des jeeps israéliennes. Une ambulance palestinienne ne peut pas passer. C'était une opération secrète de l'armée israélienne. Un jeudi soir, en pleine affluence, une unité spéciale dont les membres étaient déguisés en Palestiniens est entrée dans la ville à la recherche d’un homme. L'homme a ouvert le feu, mais il a été touché à la jambe. Il a ensuite été abattu d'une balle dans la tête. A 50m de là ou nous mangeons. Nous voyons les images sur Al Jazeera. La victime s'appelle Ayman Ratib, 25 ans selon les autre des brigades Al Aqsa. Recherché ? Pourquoi ? Abattu sans autre forme de procès. En plein cœur de Ramallah, un jeudi soir, dans la foule.
Impossible de manger. Les lumières dans le restauran1 sont tamisées, la ville est plongée dans le deuil. Comment les journalistes d'Al Jazeera sont-ils arrivés ici? Pourquoi est ce que je ne trouve nulle trace d'Ayman Ratib dans les médias occidentaux, sauf dans le Los Angeles Times ? Comment ne pas vivre dans des mondes séparés si nous sommes abreuvés de récits totalement différents de la réalité par des médias complètement séparés?
Bianqini, le 20 août 2009
We did it ! Après notre journée de travail, nous sommes arrivés au bord de la mer Morte, à bord de notre minibus plein de Cisjordaniens. Pas de checkpoints, pas de contrô1es, rien. Pour beaucoup d'entre eux, c'est la première fois qu'ils voient la mer Morte ou qu'ils s'y immergent. Il fait déjà noir mais la chaleur est encore torride. Couché sur le dos, quand on met ses oreilles sous l'eau, on entend presque plus rien et on est aspiré par l'univers. Si mourir pouvait ressembler à ça ... Les Cisjordaniens qui ne savant pas nager surmontent la première peur et pataugent, stupéfiés. La pudeur cède vite à la place à la boue, dont on s'enduit. Nous quittons cet endroit merveilleux sur terre bien après minuit.
* In the Park (2009) est un spectacle de Ala’Abu Saa, Zina Zarour, Maher Shawamreh, Khalid Barghouthi, Farah Saleh, Nibal Maishy, Tareg Zboun, Salma Attya, Yazan Ewidat. Direction par Koen Augustijnen, Rosalba Torres et Hildegard De Vuyst. Technique : Ataliah Tarazi et Arthur De Vuyst. Production : PASS (KVS, les ballets C de la B et A.M Qattan Foundation). Avec le soutien de Anna Lindh Foundation. Montage vidéo d’Adrienne Altenhaus sur www.kvs.be