création

The Cloud

Arkadi Zaïdes
Simge Gücük, Institut des Croisements

info production

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Le 26 avril 1986, le réacteur n° 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl a explosé à la suite de tests mal effectués et d'une perte de contrôle des opérateurs. La fusion du cœur du réacteur a provoqué la mort instantanée des travailleurs qui se trouvaient à proximité et a exposé les autres à des radiations mortelles.

Arkadi Zaides
est né en 1979 au Belarus, alors république de l'URSS, dans la ville de Gomel, située à 140 km de Tchernobyl. Il avait six ans lorsque la catastrophe s'est produite. Après l'accident de Tchernobyl, des niveaux de radiation supérieurs à la normale ont été détectés dans son corps, ce qui a entraîné une série de traitements et provoqué un état de panique dans sa famille.

Dans The Cloud Arkadi Zaides souhaite mettre en lumière la catastrophe de Tchernobyl en étudiant le mouvement du nuage radioactif, ses retombées et le danger qu'il représente encore aujourd’hui pour les êtres humains. Tout en explorant les conséquences matérielles et immatérielles de la catastrophe, il souhaite mettre en avant des questions brûlantes sur l'effondrement du monde à l'ère anthropocène.

Dans la performance, la notion de nuage est évoquée à travers plusieurs références matérielles et conceptuelles. Elle est tout d’abord convoquée à travers un travail d’observation et de recherches menées sur le mouvement réel du nuage de déchets radioactifs après la catastrophe de Tchernobyl. Le nuage est également considéré comme une toile, comme un réseau de différentes informations et désinformations, un nuage de données qui mène la conscience collective vers un état de paranoïa et de panique, fait émerger des récits apocalyptiques et touche à une des peurs les plus primaires de l'humanité : son extinction.

Durant le spectacle, les informations sont transmises par l’intermédiaire d’un personnage sur scène : le liquidateur. Les liquidateurs de Tchernobyl étaient aux alentours de 600 000, à la fois des civils et des militaires appelés en 1986 pour faire face aux conséquences de la catastrophe nucléaire sur le site de Tchernobyl.

Sur scène, le liquidateur est confronté à la matérialité des déchets nucléaires, ce qui nourrit une tension centrale à l'œuvre dans le projet ; il doit faire face à un monde matériel toujours actif, toujours mort-vivant et toujours dangereux pour les êtres humains. Alors que son rôle initial était de nettoyer les retombées de graphite brûlant émanant du réacteur, le liquidateur se retrouve piégé dans une tâche sisyphéenne. Il tente de réparer ce qui ne peut pas être réparé, de nettoyer et archiver ce qui ne peut pas être nettoyé et archivé et il est appelé à dissimuler les preuves d'un crime qui reste à jamais exposé aux yeux de toutes et de tous.

Une forme de paranoïa envahit la scène sous la forme d’une voix désincarnée qui parle continuellement dans sa tête et conduit à un état d’agitation constante. Cette nébuleuse paranoïaque devient alors tangible et le liquidateur perd ses repères dans cet infini nuage d'informations.

crédits

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concept et direction Arkadi Zaides
dramaturgie Igor Dobricic
vidéo Amir Borenstein
montage AJC Bruxelles
direction technique Étienne Exbrayat

production et administration
Simge Gücük
production exécutif laGeste
coproduction Montpellier Danse
Recherche initiale
réalisée dans le cadre de SoundImageCulture (SIC) soutenue par la Fédération Wallonie-Bruxelles et VAF - Vlaams Audiovisueel Fund
avec le soutien de Ministère de la culture / Direction générale de la création artistique, TMU New York / Arkadi Zaides - Institut des Croisements est soutenu par le Ministère de la Culture / DRAC Auvergne-Rhône-Alpes / Kunstencentrum Campo (BE)
avec l’appui de la ville de Gand, les authorités flamandes et la mesure Tax Shelter du gouvernement fédéral belge via Flanders Tax Shelter le Tax Shelter belge

calendrier (2)

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photos

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bio

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